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YOLDAS

Grégory Crassas

 

 

À Paris, par un hiver sans neige, Baki s’apprête à revoir un ancien codétenu récemment libéré et ayant bénéficié lui aussi de l’asile politique. Il prend son temps pour se rendre au rendez-vous et se remémore en chemin ce camarade qu’il appréciait. Baki appréhende que la prison ait eu raison de la lumineuse passion qui animait Yalçin, mais l’espoir de retrouver la camaraderie perdue l’aide à surmonter sa peur.

Il peut sembler paradoxal qu’un homme qui a connu la prison et frôlé plusieurs fois la mort puisse songer avec nostalgie à ses années de réclusion. Il peut sembler choquant qu’au lieu de se montrer reconnaissant envers son pays d’accueil, il s’y sente perdu et en proie à un obscur ressentiment. Dans quel étrange paradis a-t-il échoué ? Quelle est cette curieuse liberté qui lui fait regretter la prison ?

Militant de gauche d’origine kurde alévi, Baki a passé dix ans dans différentes prisons turques. Il a connu plus de huit établissements différents, dont une prison de type F où il a été enfermé après l’opération de transfert Retour à la Vie (qui a fait plus de trente morts en 2000). Depuis sa libération, Baki a obtenu le statut de réfugié politique et vit actuellement à Paris.

Grégory Crassas a publié plusieurs nouvelles dans différentes revues.

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